Vincent Duhaime-Perreault : hauts et bas du domaine musical
17 novembre 2014, Joanie Duquette, Tranches de culture
Avec la collaboration de Magalie Raymond, Marie-Ève Ledoux, Karolane
Messier et Laurence Lacoste.
Le milieu de la musique a beaucoup évolué depuis
quelques années. De plus en plus de gens peuvent produire de la musique à
moindre coût comparativement à ce qui se faisait avant. « Pour 2 000 $, tu peux être solidement équipé avec
une bonne qualité. [...] Ça a démocratisé parce qu’il y a plus de personnes qui
ont accès à ça. », explique Vincent Duhaime-Perreault, un guitariste de
formation en jazz de l’Université de Montréal. Le jeune artiste est très polyvalent et participe à beaucoup de projets pour gagner son pain,
mais il ne fait pas que ça! Il est aussi compositeur et il enseigne
son art à quelques élèves.
Une évolution artistique
Vincent Duhaime-Perrault dans son studio maison. Crédit photo: Karolane Messier |
Duhaime-Perreault
s’initie à la musique à un très jeune âge par sa famille qui en écoutait
beaucoup. Enfant, son jeu préféré était de se créer un groupe de musique avec
des instruments faits maison. C’est dans son adolescence avec le rock des
années 80-90 que la guitare entre dans sa vie. Tranquillement, il
concrétise son rêve d’être musicien en devenant étudiant en musique au cégep de
Drummondville et ensuite à l’Université de Montréal en guitare jazz. Son
expertise n’est donc pas à discuter. « Déjà à l’époque [de l’université],
je faisais ça pour gagner mes sous », nous a-t-il raconté.
La numérisation profitable
Depuis
l’enfance de notre guitariste, bien des choses ont changé. Il explique que de
nos jours, il est beaucoup plus facile de posséder un studio qu’il y a quelques
années. Nous n’avons « plus besoin d’avoir environ 50 000 ou
60 000 $ pour produire de la musique. Juste besoin d’un portable et
du savoir-faire. » Tout est numérique et tout se fait par ordinateur. Plus
besoin d’un gros studio d’enregistrement très coûteux et d’un million de
boutons pour modifier le son des instruments. C’est entre autres grâce à cette
simplicité que la musique est « démocratisée ». Le marché musical
s’en trouve plus diversifié et foisonnant.
Une médaille a deux faces
Toutefois,
il ne faut pas s’imaginer que la vie de musicien ne comporte que de bonnes
choses. Elle a son lot de désavantages comme tous les métiers. D’ailleurs, Duhaime-Perreault
fait remarquer que dans l’industrie de la musique « il y a une sorte de
clique de gens qui sont « In » et si tu ne tombes pas dans les
bonnes grâces de ces gens-là, eh bien! parfois, ça ne fonctionne pas... »
Selon lui, ce milieu est rempli de projets (compositions, formations de groupes
et organisations de spectacles, par exemple), mais également de beaux parleurs.
« De se faire présenter quelque chose comme si c’était la meilleure chose
au monde et finalement ça ne se concrétise jamais, eh bien!, tu te dis que tu
as quand même perdu ton temps à t’en faire parler... »
Une passion vibrante
M. Duhaime-Perreault
est un artiste très passionné. Les embûches du métier ne suffiront pas à le
détourner de sa volonté de faire de la musique. « Quand j’ai la chance de
travailler, de faire des projets que j’aime, c’est le meilleur métier au monde!
Et j’adore ça! Je sais que je suis heureux, quand je le fais! C’est quand je
n’ai pas l’occasion de le faire que je suis plus anxieux ou malheureux »,
a-t-il dit. Pour lui, rien n’est mieux que de jouer des compositions
originales. C’est là que « se situe le nerf de la guerre » selon ses
dires.
Voici une composition jazz de Vincent Duhaime-Perreault:
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